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Traduit par Camille Ducoin. En lisant le journal, comment savoir à quoi se fier ? Ed Walsh vous guide, vous et vos élèves, à travers le terrain miné de la science dans les médias.
La science est tout autour de nous… mais c’est aussi le cas de la pseudoscience. Peu d’entre nous lisent les articles de recherche scientifique qui sont à l’origine de chaque histoire de ‘science’, alors comment savoir ce qu’on peut croire ? Le but de cette activité est d’apprendre aux élèves :
Il est souvent difficile de déterminer une cause parmi d’autres ayant pu produire un effet considéré, tel que la formation des rides, surtout si certaines de ces causes sont corrélées. Dans une étude scientifique, on essaie de faire varier une seule cause à la fois. C’est parfois difficile, et il faut réfléchir au moyen de prendre en compte cet inconvénient, ou envisager un autre type d’étude.
Expliquez qu’il y a deux principaux types d’études que les scientifiques peuvent mener pour répondre à cette question : une étude par observation ou par intervention. Les études par observation consistent à trouver des gens qui ont déjà introduit dans leur vie le changement qu’ils doivent étudier (par exemple, qui utilise l’huile d’olive dans son alimentation et qui ne l’utilise pas ?).
Expliquez que pour les études par intervention (‘tests’), les chercheurs contrôlent les paramètres (par exemple, une personne aura de l’huile d’olive dans son alimentation, l’autre non).
Racontez qu’en 2001, une étude scientifique détaillée a été menée sur la formation des rides chez les personnes habitant en Suède, en Grèce et en Australie, et que vous allez en partager les résultats. Selon l’âge et les capacités des élèves, vous pouvez faire cela de différentes façons :
L’éditeur a spécifié que l’article devait être engageant, invitant les lecteurs à profiter du soleil estival sans en être affectés. Il peut être difficile de satisfaire l’éditeur, car l’étude a ses limites et ne donne pas de réponse claire. Ces textes peuvent être écrits sur du papier cartonné et affichés dans la classe.
Certains élèves peuvent trouver que les histoires lues dans les journaux rendent accessible a tous un bon conseil contenu dans un article scientifique ardu. D’autres peuvent penser que ce n’est pas si simple, et que pour éviter d’avoir des rides ils faudrait faire un peu plus que de consommer plus d’huile d’olive. Certains peuvent sentir qu’en simplifiant les résultats pour les rendre accessibles, sans évoquer les difficultés, l’article les a rendus trompeurs.
Faites un sondage à mains levées : si les élèves lisent demain dans le journal que ‘une étude scientifique montre que le beurre provoque des cancers de la peau’, arrêteraient-ils immédiatement de manger du beurre ?
Cette étude (br Purba et al., 2001) avait pour but de rechercher une corrélation possible entre la nutrition et la formation de rides dans des lieux exposés de façon significative à la lumière du soleil.
Quatre groupes en faisaient l’objet :
Groupe 1 : 177 personnes nées en Grèce mais vivant actuellement à Melbourne, en Australie
Groupe 2 : 69 personnes nées en Grèce et vivant en Grèce rurale
Groupe 3 : 48 Australiens d’origine anglo-celtique vivant à Melbourne
Groupe 4 : 159 personnes nées et vivant en Suède
Ces personnes participaient à l’étude sur ‘les habitudes alimentaires des personnes âgées’ de l’Union Internationale des Sciences de la Nutrition ; leur alimentation quotidienne était mesurée, et leur peau contrôlée.
Les résultats ont montré que le groupe 4 avait le moins de rides formées suite à une exposition au soleil, suivi par les groupes 1, 2 et 3. L’analyse des données et la recherche de corrélations avec des groupes alimentaires a montré qu’il pourrait y avoir moins d’endommagement de la peau chez les personnes consommant davantage de légumes, huile d’olive, poisson et plantes légumineuses, et moins de beurre, margarine, produits laitiers et sucreries.
Une forte consommation de légumes, légumineuses et huile d’olive semblait offrir la meilleure protection contre les rides, tandis qu’une forte consommation de viande, produits laitiers et beurre semblait avoir l’effet opposé.
Cette étude illustre le fait que la formation de rides dans un lieu exposé au soleil, chez des personnes âgées de diverses origines ethniques, peut être influencée par le type de nourriture qu’elles consomment.
Par Angela Dowden 13/06/2006
Avec l’envolée record des températures, il est vital de vous protéger des rayons du soleil. Voici les aliments qui peuvent vous y aider…
Quelques changements simples dans votre alimentation peuvent vous aider à protéger votre peau des coups de soleil, du vieillissement et même du cancer. Bien sûr, vous devez continuer à utiliser votre chapeau, votre crème solaire, et rester à l’ombre pendant les heures chaudes de la journée ; mais voici comment obtenir une partie de vos FPSs (facteurs de protection solaire) sur un plateau…
Une étude australienne de 2001 a montré que l’huile d’olive (combinée aux fruits, légumes et plantes légumineuses) offrait une protection mesurable contre la formation de rides. Vous pouvez consommer de l’huile d’olive en assaisonnement de salades, ou y tremper du pain plutôt que d’utiliser du beurre.
La Mauvaise Science (‘Bad Science’) est un livre (Goldacre, 2008), une rubrique du journal The Guardian, et un site Internetw3 de Ben Goldacre, auteur primé et présentateur ; sa spécialité est de démonter des affirmations scientifiques discutables faites par des journalistes alarmistes, des rapports gouvernementaux biaisés, des compagnies pharmaceutiques néfastes, des organismes de relations publiques ou des charlatans. Il encourage un sain scepticisme afin de faire la distinction entre les usages efficaces de la science et ses abus.
Ed Walsh, conseiller scientifique pour Cornwall Learning, a choisi huit des cas étudiés dans le livre pour les transformer en leçons bonnes à stimuler les élèves (entre 14 et 16 ans) et à les encourager à penser par eux-mêmes en suivant l’approche de La Mauvaise Science. Vous pouvez télécharger les autres leçons sur le site Bad Science for Schoolsw4.
L’article est disponible gratuitement sur : www.jacn.org/cgi/reprint/20/1/71.pdf
Vous pouvez trouver d’autres photographies utilisables gratuitement sur Flickr (www.flickr.com) et le site allemand Pixelio (www.pixelio.de).
Pour plus d’informations sur les bases de données d’images pour les cours de science, voir :
Science in School (2006) Free image databases. Science in School 1: 87. www.scienceinschool.org/2006/issue1/web
Hayes E (2011) Review of Bad Science. Science in School 18. www.scienceinschool.org/2011/issue18/badscience
Cet article permet aux élèves d’apprendre à considérer scientifiquement les informations qu’ils lisent ou entendent dans les médias. Commençant comme un jeu de rôles, cette activité déclenche la réflexion et la discussion de groupe. Comme elle concerne la nutrition et le santé, elle peut être utilisée en cours de biologie ; mais sa structure peut être employée dans n’importe quel cours de science pour former l’esprit critique.
Pour les élèves âgés de 14 à 16 ans, l’activité peut se dérouler telle qu’elle est décrite. Pour des élèves plus jeunes (11-13 ans), cet article peut encourager l’enseignant à utiliser les médias avec précaution pour introduire des sujets de science ou pour servir de base à des discussions de classe sur des sujets au programme.
A la fin de cette activité, une discussion de classe peut aller au-delà du programme, abordant les conséquences des régimes, de l’exposition au soleil et de la chirurgie esthétique.
Stephanie Maggi-Pulis, Malte